
L’Ukraine « n’a pas craqué » et « triomphera » des troupes et de la « terreur » russes, a affirmé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la veille du premier anniversaire de l’invasion du pays par la Russie.
« Nous n’avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre. Toute la terreur, tous les meurtres, toutes les tortures, tous les pillages », a-t-il affirmé dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Il a ajouté que la Russie avait choisi « la voie du meurtrier, la voie du terroriste, la voie du tortionnaire, la voie du pilleur » en déclenchant cette guerre et que ce « choix d’Etat » nécessiterait une « responsabilité d’État pour la terreur commise ».
Un appel au FMI

Les ministres des Finances des pays du G7 ont pressé le Fonds monétaire international (FMI) de fournir un nouveau programme d’aide à l’Ukraine d’ici la fin mars, selon un communiqué commun publié ce jeudi.
Nous « exhortons le FMI et l’Ukraine à mettre en place un programme crédible, ambitieux, entièrement financé et assorti de conditions appropriées d’ici à la fin mars 2023 », indique la déclaration conjointe du G7, publiée par la présidence japonaise du G7 à l’issue d’une réunion à Bangalore (sud) en Inde.
Dans leur déclaration, les argentiers des sept pays les plus développés ajoutent que les sanctions ont jusqu’à présent « considérablement affaibli la capacité de la Russie à mener sa guerre illégale. Nous continuerons à surveiller de près l’efficacité des sanctions et à prendre de nouvelles mesures si nécessaire ».
« Nous continuerons également à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour faire appliquer nos sanctions et empêcher toute tentative d’évasion ou de contournement des sanctions. Dans ce contexte, nous appelons les autres pays à se joindre à nos sanctions contre la Russie », ajoute le G7 dans le communiqué.
Poutine : produire des armements
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ce jeudi l’armée de « garante » de la stabilité de l’Etat russe, promettant aussi d’augmenter la production industrielle militaire pour répondre à ses besoins en Ukraine.

« Une armée et une marine modernes et efficaces sont une garantie de la sécurité et de la souveraineté du pays, une garantie de son développement stable et de son avenir », a affirmé Vladimir Poutine dans une courte vidéo à l’occasion de la Journée des défenseurs de la patrie et à la veille du premier anniversaire de l’offensive contre l’Ukraine.
« C’est pourquoi, comme auparavant, nous accorderons une attention prioritaire au renforcement de nos capacités de défense », a-t-il ajouté, au moment où l’armée russe tente de repasser à l’offensive dans le Donbass ukrainien après une série de revers.
Le président russe a dit vouloir « conduire le développement équilibré et de haute qualité de toutes les composantes des forces armées » en équipant ses troupes notamment de « nouveaux systèmes de frappe, d’équipements de reconnaissance et de communication, de drones et de systèmes d’artillerie ».
M. Poutine, dans cette vidéo de moins de cinq minutes publiée par le Kremlin, s’est ainsi félicité de « l’augmentation actuelle de la production de toute la gamme d’armes conventionnelles » par le complexe militaro-industriel russe, tout en appelant à faire encore plus.
Des munitions pour Prigojine

Evguéni Prigojine a dit ce jeudi 23 février 2023 avoir obtenu gain de cause auprès du Kremlin après avoir protesté avec véhémence contre la décision de l’armée russe de réduire l’allocation d’obus d’artillerie à sa société de sécurité privée Wagner dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Prigojine avait diffusé mercredi une photo de dizaines de corps de mercenaires de Wagner tués au combat en raison, selon lui, du manque de munitions fournies par l’armée, et accusé le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d’état-major de l’armée russe Valeri Guerassimov de « trahison ».
Le ministère de la Défense a nié que les troupes combattant en Ukraine manquent de munitions ou que Wagner soit moins bien servie que les autres unités, et déploré sans citer le nom de Prigojine que certains cherchent à provoquer des divisions qui « ne profitent qu’à l’ennemi ».