L’Ukraine, notamment la région de Lviv à l’Ouest, a été la cible d’une attaque nocturne de drones de fabrication iranienne.
« Vers 21 heures le 17 mars 2023, les envahisseurs russes ont attaqué l’Ukraine avec des drones d’attaque kamikaze de fabrication iranienne de type Shahed-136/131 », selon l’armée ukrainienne. Onze drones sur 16 ont été « détruits ».
La région de Lviv (ouest), a été particulièrement visée. « Vers 1 heure du matin, notre région a été attaquée par des drones kamikazes de type Shahed 136 », a déclaré le gouverneur régional, Maksym Kozytski.
Trois drones ont été abattus, trois autres ont « touché des bâtiments non résidentiels », faisant des dégâts mais pas de victime. Dans la région de Dnipro au sud-est, trois drones ont été abattus par la défense aérienne, a déclaré le chef du conseil régional, Mykola Lukashuk.
« Deux autres ont touché une infrastructure critique », ce qui a provoqué un incendie et des dégâts « importants », quatre maisons détruites et six autres endommagées, sans faire de blessé. Les drones lancés sur Kiev ont, eux, « tous » été « détruits » par « nos forces de défense aérienne ».
Ces attaques sont intervenues quelques heures à peine après l’annonce, par la cour pénale internationale (CPI), de l’activation d’un mandat d’arrêt international à l’encontre de Vladimir Poutine, le président de la Fédération de Russie suspecté d’avoir déporté des milliers d’enfants ukrainiens depuis le début de l’invasion russe, le 24 février 2022.
Joe Biden a apporté son soutien à la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt contre le président russe qui, selon lui, a « commis des crimes de guerre ».« Eh bien, je pense que c’est justifié » a-t-il dit, tout en soulignant que ni la Russie ni les Etats-Unis ne reconnaissaient l’autorité de la CPI.
Poutine en Crimée

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé samedi 18 mars en Crimée, le jour du neuvième anniversaire de l’annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie en 2014, a annoncé la télévision publique russe.
En déplacement surprise à Sébastopol, port d’attache de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée, M. Poutine a notamment visité une école des arts en compagnie du gouverneur local, Mikhaïl Razvojaïev, selon les images diffusées par la chaîne de télévision Rossia-1.
«Notre président Vladimir Vladimirovitch Poutine sait surprendre. Dans le bon sens de ce mot», a écrit sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev. Selon lui, une école des arts pour enfants devait être inaugurée samedi avec une participation du dirigeant russe par visioconférence.
«Mais Vladimir Vladimirovitch est venu en personne. Lui-même. Au volant. Parce que lors d’une journée historique comme aujourd’hui, il est toujours avec Sébastopol et ses habitants», a affirmé Mikhaïl Razvojaïev.
Des armes chinoise pour Moscou
Des entreprises chinoises, dont une liée au Parti communiste chinois, ont envoyé à la Russie des fusils d’assaut et d’autres équipements susceptibles d’être utilisés à des fins militaires.

C’est une information signée Politico. Des entreprises chinoises, dont une liée au gouvernement de Pékin, ont envoyé à des entités russes 1 000 fusils d’assaut et d’autres équipements susceptibles d’être utilisés à des fins militaires. Selon les informations du site américain qui se base sur des données commerciales et douanières, il s’agirait notamment de pièces de drones et de 12 tonnes de gilets pare-balles.
Selon Politico, ces expéditions ont eu lieu entre juin et décembre 2022, soit bien après le début du conflit. Les armes ont été envoyées à une société russe qui a coutume de passer des marchés avec l’armée du Kremlin. Et bien que les fusils soient étiquetés « d’usage civil », le site américain explique qu’ils sont utilisés par une force paramilitaire chinoise.
Si c’est la première fois qu’il est montré que la Chine envoie des armes en Russie, il est toutefois impossible de prouver qu’il s’agit concrètement de soutenir l’effort de guerre russe dans son invasion de l’Ukraine. En effet, ces armes sont considérées comme à « double usage », permettant à la Chine d’accroître son aide à Moscou sans pour autant subir les représailles des pays occidentaux.
Depuis plusieurs semaines, les dirigeants américains et européens mettent en garde Pékin contre tout soutien aux efforts militaires de la Russie en Ukraine. La Chine déclare quant à elle s’engager à promouvoir les pourparlers de paix et assure fournir d’armes à aucune des parties du conflit.
Wagner recrute

Le fondateur du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé dans un message audio publié sur sa chaîne Telegram qu’il prévoit de recruter 30.000 mercenaires supplémentaires d’ici la mi-mai. Selon lui, les centres de recrutement qui ont ouvert dans 42 villes russes enregistrent au total 500 à 800 nouveaux engagés par jour – sans qu’il ne soit possible, pour l’heure, de vérifier cette information.
Prigojine affirme par ailleurs que cette nouvelle campagne de recrutement se déroule plus rapidement que prévu, et que les recrues enregistrées sont en meilleure condition physique que les premiers volontaires enrôlés au début de la guerre.
Les troupes du groupe Wagner engagées sur le front en Ukraine ont subi de très lourdes pertes, notamment dans la bataille pour la prise de Bakhmout, qui constitue depuis l’été dernier la plus longue et la plus sanglante bataille de la guerre en Ukraine.