Des drones russes ont frappé le port ukrainien d’Odessa, sur la mer Noire, et ont fait des «dégâts», ont annoncé tôt mardi 4 avril les autorités locales. «L’ennemi vient de frapper Odessa et le district d’Odessa avec des attaques d’UAV» (véhicules aériens sans pilote), a indiqué l’administration locale dans un communiqué publié sur Facebook. «Il y a des dégâts», a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.
Citant le chef de l’administration militaire du district d’Odessa, Youriï Kruk, le communiqué indique que les forces de défense aérienne de l’Ukraine sont à l’œuvre et met en garde contre la possibilité d’une deuxième vague d’attaques.
Odessa était une destination de vacances privilégiée pour de nombreux Ukrainiens et Russes avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine en 2022. Depuis le début du conflit, Odessa a été bombardée à plusieurs reprises par les forces russes. En janvier, l’Unesco a inscrit le centre historique d’Odessa sur la liste du patrimoine mondial en péril.
La Russie a mené dans la nuit de lundi à mardi des attaques en Ukraine avec 17 drones de fabrication iranienne Shahed, a, pour sa part, déclaré le commandement de l’armée de l’air ukrainienne dans un communiqué via la messagerie Telegram, indiquant que les systèmes de défense aérienne ont détruit 14 de ces drones.
Poutine dans une cave…
Le président ukrainien a souhaité lundi que Vladimir Poutine soit enfermé dans une cave sans toilettes, après avoir visité un village ukrainien libéré il y a un an, dont la quasi-totalité de la population avait été séquestrée dans une cave par les occupants russes.
Onze personnes sont mortes dans ce sous-sol d’une école de moins de 200m2 où environ 367 des quelque 400 habitants de Iaguidné, dans le nord de l’Ukraine, avaient été enfermés pendant 27 jours en mars 2022, selon le chef de l’Etat Volodymyr Zelensky.
« Tous ces gens vivaient dans le noir total, attendant le retour des Ukrainiens. Ils ont écrit (sur les murs) les noms de ceux qui sont morts et les dates pour ne pas les oublier. Et les enfants ont marqué les paroles de l’hymne ukrainien », a-t-il dit au cours d’une cérémonie en leur hommage, en compagnie du vice-chancelier allemand Robert Habeck.
« Après avoir vu ça, je souhaite que le président russe passe le reste de sa vie dans une cave avec un seau au lieu de toilettes », a martelé M. Zelensky dans ce village de la région de Tcherniguiv.
ONU : la Russie se défend
« La Russie n’abuse pas des prérogatives de la présidence. Il y a d’un côté la position nationale et de l’autre le rôle de la présidence du Conseil », a martelé l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia lors de la conférence de presse qui marque le début de chaque présidence tournante du Conseil.
L’Ukraine et les Occidentaux dénoncent depuis des mois la « propagande » russe sur l’Ukraine.
Alors cette position est « dans la veine du récit occidental », a déploré Vassili Nebenzia, accusant à son tour les alliés de Kiev de « répandre de la désinformation » notamment « sur la situation des enfants ukrainiens soi-disant kidnappés en Ukraine et emmenés en Russie contre leur gré ».
La présidence du Conseil de sécurité donne certaines prérogatives en matière d’agenda. Mais en tant que membre permanent, la Russie a déjà la possibilité d’obtenir des réunions d’urgence quand elle le demande.
Aiea Et Zaporijia
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se rendra ce mercredi 5 avril dans l’enclave russe de Kaliningrad pour discuter de la sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, a annoncé lundi à l’AFP un porte-parole de l’instance onusienne.
Rafael Grossi effectue cette visite « dans le cadre de ses consultations visant à assurer la protection » de ce site du sud-est de l’Ukraine occupé par les Russes et où la situation est jugée très précaire, a-t-il précisé sans donner plus de détails.
Le chef de l’AIEA avait passé quelques heures sur place la semaine dernière pour tenter de trouver une solution acceptable à la fois pour Kiev et pour Moscou.
Après des mois d’échanges infructueux, l’idée d’une zone démilitarisée autour de la centrale semble avoir vécu et la priorité est désormais la mise en place de « mesures réalistes » à même de minimiser le risque de « catastrophe » nucléaire dans cette centrale, la plus grande d’Europe. « L’activité militaire est à la hausse dans toute cette région » avec notamment une « augmentation significative du nombre des soldats », avait déploré Rafael Grossi, et la survenue de frappes qui entraînent des coupures de courant à répétition.
Le représentant russe dans les organisations internationales ayant leur siège à Vienne, Mikhaïl Oulianov, cité par les agences de presse russes, a confirmé la visite de M. Grossi, tout en estimant qu’il y avait « encore du chemin à faire » avant de parvenir à un compromis. « A chaque fois, on joue avec le feu et si nous permettons à cette situation de se prolonger, un jour notre chance va tourner », avait averti début mars Rafael Grossi.
L’électricité est essentielle pour faire tourner les pompes assurant la circulation d’eau. Car il faut constamment refroidir le combustible des cœurs des réacteurs ainsi que celui placé dans les piscines d’entreposage pour éviter un accident de fusion et des rejets radioactifs dans l’environnement.