Un homme de 50 ans et sa fille de 11 ans ont été tués par des frappes russes ayant touché leur maison à Zaporijjia dans le sud-est de l’Ukraine, selon des responsables ukrainiens.
«L’ennemi a mené une attaque aux missiles sur Zaporijjia et a tué une autre famille ukrainienne», a déclaré le chef des services d’urgence du pays Sergueï Kruk sur les réseaux sociaux.
Selon le maire de Zaporijjia, deux missiles tirés par la Russie ont touché une zone résidentielle, endommageant les vitres et les toitures d’une dizaine d’habitations.
31 enfants de retour

Samedi 8 avril, 31 enfants sont rentrés chez eux, a annoncé l’ONG Save Ukraine, sur les réseaux sociaux. Ils avaient été enlevés depuis les régions de Kharkiv (nord-est) et de Kherson (sud), a détaillé l’association, dont la mission principale est de combattre ce qu’elle qualifie de « déportations » d’enfants ukrainiens.
Avec leurs valises et leurs sacs, ils ont traversé la frontière à pied, vendredi, avec des proches, avant de monter dans un bus afin de poursuivre leur voyage. Mykola Kuleba, un responsable de l’ONG, a salué les « mères héroïques » venues chercher leurs enfants et déclaré qu’il s’agissait de la « plus difficile » des missions qu’a eu à mener l’ONG jusqu’alors.
Une femme âgée, qui devait ramener deux petits-enfants, est décédée à cette occasion, de « stress », a-t-il déploré, précisant que les femmes ukrainiennes avaient été soumises par les services de sécurité russes (FSB) à un « interrogatoire de treize heures ».
20 000 mineurs auraient été placés de force dans des familles russes ; un chiffre revu à la hausse ce samedi par Andriy Yermak, chef du cabinet de Volodymyr Zelensky, au cours d’un entretien avec l’avocate Amal Clooney.
Des champs de mines
Les forces ukrainiennes sont mobilisées « 24 heures sur 24 » pour renforcer la frontière avec la Biélorussie et la Russie, indique le ministère de la Défense par la voix du lieutenant-colonel Serhiy Nayev. Des unités d’ingénierie ukrainiennes ont ainsi équipé plusieurs dizaines de champs de mines en utilisant plus de 6 000 mines antichars la semaine dernière, sur « des routes, des chemins forestiers, des ponts », etc., détaille le militaire.
Pénurie de munitions
Alors que l’Ukraine fait face à de graves pénuries de munitions, les troupes tentent de rationner leurs fournitures et de trouver des moyens de recycler les anciennes.

Selon le Washington Post, la 59e brigade motorisée dans l’est de l’Ukraine tirait plus de 20 ou 30 obus par jour avec un obusier de l’ère soviétique – une arme d’artillerie similaire à un canon. Dernièrement, ils n’en tirent qu’un ou deux – et parfois aucun.
Dans le but d’innover, les soldats des ateliers souterrains recyclent de vieilles munitions non explosées et utilisent des imprimantes 3D pour fabriquer de petites munitions qui peuvent être larguées à partir de drones, selon le Post.
L’armée est également plus sélective et précise avec ses objectifs pour ne pas gaspiller d’obus.
Malgré cela, l’Ukraine tire toujours environ 7 700 obus par jour – a déclaré un responsable ukrainien au média sous couvert d’anonymat. La Russie tire trois fois ce montant, selon certaines estimations.
Dans les longues batailles sanglantes à Bakhmout et dans les environs, les deux parties luttent pour obtenir les munitions et les armes nécessaires pour continuer à se battre.
Avant la contre-offensive anticipée de l’Ukraine, le pays compte sur les alliés occidentaux pour plus de fournitures – qui se démènent pour maintenir la production avec la cadence de tir.