La Russie a affirmé ce mardi matin avoir « détruit » un navire de reconnaissance de l’armée ukrainienne en mer Noire, lieu où les attaques, tant russes qu’ukrainiennes, se sont multipliées depuis le retrait de Moscou en juillet d’un important accord céréalier.
« Cette nuit, l’équipage d’un Su-30cm (un avion de combat) de l’aviation navale de la Flotte de la mer Noire a détruit un navire de reconnaissance des forces armées ukrainiennes dans la zone d’installations russes de production de gaz dans la mer Noire », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Le ministère n’a pas fourni plus de détails sur cet incident.
Jeudi soir, des navires de la flotte russe avaient été visés par une attaque ukrainienne menée avec un drone naval, selon le ministère russe de la Défense. Ces bâtiments « accomplissaient des tâches de contrôle de la navigation » en mer Noire. Le drone avait « été détruit par les tirs » des navires militaires russes sans atteindre sa cible, selon Moscou.
Des engins de ce type ont ciblé des navires russes depuis que Moscou a refusé mi-juillet de reconduire un accord négocié par l’ONU qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes.
Moscou affirme aussi avoir « détruit » une vedette de fabrication américaine qui transportait « un groupe de débarquement des forces armées ukrainiennes » près de l’île des Serpents, en mer Noire.

Attaque repoussée

La Russie a affirmé ce mardi avoir repoussé une nouvelle incursion armée venue d’Ukraine dans la région frontalière de Briansk, mais n’a apporté aucune information quant au bilan des combats.
« Grâce aux actions coordonnées et héroïques des gardes-frontières du FSB de la région de Briansk, du ministère de la Défense et d’unités spéciales de la garde nationale de la région de Briansk, l’attaque a été repoussée », a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Bogomaz.
Selon lui, l’attaque a eu lieu mardi dans le district frontalier de Klimovsk.
Le gouverneur a affirmé que l’assaut avait été repoussé, mais il a également dit que les autorités russes étaient « actuellement occupées à prendre des mesures pour assurer la sécurité des habitants ».
Les régions frontalières russes ont été visées à plusieurs reprises par des incursions, généralement revendiquées par des unités de combattants se disant russes, opposés au Kremlin et installés en Ukraine.
La Russie a également annoncé avoir abattu deux drones ukrainiens dans la région de Moscou où se multiplient les incidents de ce type ces dernières semaines.
Une prise stratégique

L’Ukraine a déclaré, ce mardi 22 août, que ses troupes étaient entrées dans le village stratégique de Robotyne, dans le sud-est du pays, une avancée potentiellement importante dans sa contre-offensive contre les forces russes.
La vice-ministre de la Défense, Hanna Maliar, a déclaré sur l’application de messagerie Telegram que les soldats ukrainiens organisaient l’évacuation des civils après être entrés dans Robotyne, mais qu’ils étaient toujours sous le feu des forces russes.
« Nos soldats dans le village de Robotyne », a écrit sur Telegram le général Oleksandr Tarnavsky, commandant des forces ukrainiennes dans le sud, sous la photo d’un soldat à bord d’un char d’assaut.
Robotyne se trouve à 10 km au sud de la ville d’Orikhiv, dans la région de Zaporijjia, sur une route importante menant à Tokmak, un nœud routier et ferroviaire occupé par les Russes. Ainsi, Kiev pourra accélérer sa contre-offensive dans cette région grâce aux routes.
L’Institut pour l’étude de la guerre, un groupe de recherche et de réflexion américain, a qualifié les attaques ukrainiennes sur Robotyne de « tactiquement significatives ».