Des bombardements sur Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, ont fait au moins cinq blessés dans la nuit de dimanche à lundi, a déclaré le maire de la ville, Ihor Terekhov, sur Telegram.
Selon lui, les forces russes ont visé Saltivka, un quartier résidentiel de la ville, où des projectiles ont « heurté des voitures, brisé des vitres et endommagé l’aire de jeux pour enfants ».
Il n’y avait « pas d’installations militaires là-bas et il ne pouvait pas y en avoir », a-t-il dénoncé. Toutes les personnes blessées ont été hospitalisées.
Une base de Wagner visée
Le gouverneur de l’oblast de Louhansk (est), Serhi Haïdaï, a affirmé sur Telegram que les forces ukrainiennes avaient visé, dimanche, une base militaire russe occupée par des membres du groupe Wagner, dans la ville de Popasna.
« Les forces armées ont de nouveau visé efficacement un quartier général de l’ennemi. Cette fois-ci, il s’agissait des quartiers de Wagner qui ont été détruits dans une frappe bien visée », a annoncé M. Haïdaï. Selon lui, les forces ukrainiennes ont pu géolocaliser l’endroit grâce à une photo publiée sur une chaîne Telegram par un journaliste russe. Un conseiller du ministère de l’intérieur ukrainien, Anton Gerashchenko, a relayé la frappe sur Twitter, ajoutant qu’elle aurait été menée à l’aide de lance-roquettes multiples Himars, livrés par les Etats-Unis.
Le nombre de victimes est en cours d’investigation ainsi que leur identification afin de déterminer, notamment, si le chef officieux du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, figure parmi elles ; cette possibilité est relayée entre autres par le journaliste Alistair Coleman, qui travaille pour la BBC, mais sans confirmation d’une source officielle ou indépendante.
Kherson : en roubles
Dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie, les autorités cherchent toujours à renforcer leur contrôle.
Dans l’oblast de Kherson (Sud), un responsable de l’administration d’occupation a annoncé que les commerces de la région ne devaient accepter que des transactions en roubles, selon un point de situation de l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) publié dimanche.
Le texte cite également le renseignement ukrainien selon qui les ambulanciers subiraient des pressions. Les autorités cherchent à leur faire signer un formulaire de consentement pour qu’ils acceptent de travailler pour le gouvernement d’occupation et d’être rémunérés en roubles.
Par ailleurs, la même source affirme que ces autorités continuent de collecter les informations personnelles des passeports de ceux qui reçoivent de l’aide humanitaire, des civils qui contactent le gouvernement d’occupation, ainsi que des clients des opérateurs téléphoniques russes
Également dimanche, l’Ukraine a affirmé que les troupes russes ayant franchi le Dniepr dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquaient d’y être coincées après la mise hors d’usage de tous les ponts existants.
Le Razoni en Syrie…
Le Razoni, transportant du grain ukrainien sous pavillon de la Sierra Leone, se trouvait dans la zone de mouillage du port syrien de Tartous, a rapporté dimanche Reuters. Il était prévu que le Razoni s’amarre au point cible, le port de Tripoli, dans le nord du Liban, le 6 août, mais les acheteurs ont refusé d’accepter la cargaison en raison d’un retard de livraison. Reuters a rapporté jeudi que sur les 26 000 tonnes de maïs à bord, 1 500 devaient être déchargées en Turquie, après quoi le navire devait se diriger vers l’Égypte.