Tout le monde connait Faten Ghattas, la championne de natation qui a régné à l’échelle nationale, maghrébine et africaine, pendant la période 1979 à 1989. Faten a donné le sourire aux Tunisiennes et Tunisiens par ses victoires. Toutefois, Faten n’a pas uniquement ses performances sportives lors de sa carrière, elle est également Docteuren Biomécanique; elle a décroché en 1997 son doctorat à l’université de Poitiers (France).
Notre championne Faten Ghattas a réagi aux commentaires ayant surgi, à gauche et à droite, en rapport avec les performances de l’autre championne Ons Jabeur, notamment suite à ses résultats aux tournois de Charlestone I et II (USA), quand Ons a perdu aux demi-finales et en Finale, face à des joueuses classées moins bon qu’elle.
Ci-contre l’analyse de l’experte Faten Ghattas, qui évalue scientifiquement les prestations de Ons Jabeur :
Bravo Ons ! 25eme Mondiale au classement WTA .On apprend mieux de ses erreurs et échecs … C’est même la clé de la réussite.
« Je trouve que c’est un peu trop poussé, à la limite même du grotesque d’oser et je précise bien, oser critiquer certains choix ou certaines stratégies d’un athlète de haut niveau. Être international c’est bien mais le haut niveau c’est tout autre chose. C’est une autre histoire. Il faut déjà avoir des bases scientifiques. Parce que le Haut niveau, ce n’est ni le niveau national, ni l’Africain et encore moins le niveau Arabe. Encore moins pour le sport collectif et le sport individuel. Et, loin de moi l’idée de parler de moi, de ma modeste carrière, de mon petit CV, de, de et de… Je n’ai jamais cessé de le rappeler.
Ce qu’il faut savoir déjà, c’est que l’entraînement sportif est un processus qui repose de plus en plus sur des fondements scientifiques. Que vous soyez un entraîneur ou un athlète impliqué dans la mise sur pied de votre propre plan d’entraînement, vous êtes sûrement et continuellement à la recherche de techniques pour progresser. Quelle que soit l’activité sportive que vous pratiquez, il y’a des principes de base de l’entraînement qui s’appliquent et devraient guider la planification des séances afin de permettre d’obtenir les meilleurs résultats possible ».
D’abord, la charge d’entraînement (fréquence, durée, densité et intensité des séances), établie en fonction des caractéristiques (âge, état de santé, vécu sportif) ; cette individualisation demande un grand travail de planification, et elle est très importante. Ensuite, il y’a la motivation qui est un facteur clé dans l’atteinte des plus hauts sommets. Le meilleur plan d’entraînement ne produira pas nécessairement le meilleur athlète si ce dernier ne s’engage pas dans le processus et qu’il ne fournit pas tous les efforts qu’il devrait faire. Il est important pour chaque athlète d’établir des objectifs sportifs à court et à long terme, des objectifs que l’on dit «smart» (spécifiques, mesurables, ajustables, réalistes et temporels). L’entraîneur doit savoir comment l’athlète définit son succès et il doit découvrir les raisons qui le poussent à se présenter à l’entraînement tous les jours. Un athlète qui comprend comment une tâche peut l’aider à atteindre ses objectifs est beaucoup plus motivé à la réaliser et il s’appliquera davantage. Et s’il participe à l’élaboration du programme d’entraînement, il y adhérera encore plus.
Maintenant, c’est la surcharge. Pour entraîner une amélioration, la charge d’entraînement doit être suffisante pour engendrer un certain niveau de fatigue. Par exemple, une personne qui soulève des poids qu’elle trouve légers n’améliorera pas sa force. Elle doit avoir de la difficulté à réaliser les dernières répétitions de chaque série si elle veut progresser. Après une séance difficile, un entraînement à la limite de ses capacités, l’athlète va récupérer et devenir plus fort, plus endurant, dans le but d’être capable de répondre à cette exigence si elle se représente. C’est la répétition de ce processus qui entraîne une progression. Ainsi, dès que l’athlète commence à s’adapter à une charge, il faut le déstabiliser, le sortir à nouveau de sa zone de confort pour qu’il puisse continuer à s’améliorer.
Les effets de l’entraînement sont directement liés aux exigences de la tâche. Pour courir vite, il faut s’entraîner à courir vite. Ce que l’on fait à l’entraînement (muscles sollicités, durée et intensité des efforts, amplitude des mouvements) doit correspondre étroitement à ce qui se passe en compétition. Il faut également s’assurer de ne pas isoler les aptitudes physiques trop souvent. Il faut les placer dans le contexte du sport avec la coordination, la précision et la prise de décision que cela implique souvent. Par exemple, il est vrai qu’il est important d’avoir un service puissant au tennis, mais ce n’est pas tout que de s’entraîner à frapper fort. Encore faut-il être capable de placer la balle en jeu. Et puis, la progression ou la charge d’entraînement doit augmenter de façon progressive de sorte qu’elle ne soit pas trop élevée quand les qualités physiques ne sont pas encore très développées, ni trop faibles quand elles s’améliorent. Les paramètres doivent être ajustés au fil du temps au rythme de l’amélioration de l’athlète. Il ne serait pas logique pour un débutant de commencer par courir un marathon ! Tout ça pour vous dire l’apport de la science dans le domaine de l’entraînement sportif.
Et d’ailleurs, l’évolution des performances et des méthodes d’entraînement sont examinées sous l’angle très sensible des sciences de la vie et de la santé en général, et de la physiologie en particulier. Des facteurs limitatifs, principalement d’ordre physiologique, et en particulier bioénergétique, s’observent en examinant la progression (régulière) des meilleures performances. On peut cependant constater que bien souvent les entraîneurs et les sportifs faisaient de la prose sans le savoir en mettant au point des procédés d’entraînement que les scientifiques décryptent et valident bien des années plus tard, en les qualifiant alors d’avancée des techniques d’entraînement et des concepts physiologiques appliqués aux effets de l’exercice sur le corps humain. Les énormes progrès déjà réalisés dans ce domaine ont permis d’envisager l’avenir de l’entraînement et se donner les moyens, aussi du « sur mesure » pour une meilleure adéquation entre le profil énergétique de l’athlète et la spécificité physiologique et biomécanique de l’activité ou plus précisément de la discipline. En effet, un entraînement scientifique requiert l’étalonnage des réponses physiologiques (fréquence cardiaque, consommation d’oxygène, lactatémie, débit ventilatoire) sur un éventail de vitesses proches de la vitesse de compétition.
Vous voyez ! C’est ça l’entraînement de haut niveau. Et c’est loin d’être facile !
2ème volet, et non des moindres, Pourquoi ce »Complexe », mettre en doute la compétence… Du staff ??? Nos compétences Tunisiennes toujours victimes de préjugés, alors qu’elles sont mondialement reconnues. D’un staff qui lors des victoires sont applaudis, vantés, loués et gratifiés. Lors d’une défaite, ils sont, pour le moins qu’on puisse dire, massacrés. Pourquoi… ??? !!!
Est-ce que c’est typiquement Tunisien !!??!! On pourrait à la limite proposer un support, encore plus expérimenté, mais, de là à se prétendre être un spécialiste, et se permettre de les mettre en doute, je trouve ça tout simplement chauvin et grotesque. Vous oubliez quand même que ces personnes sont diplômées. Et que c’est grâce à eux aussi que Ons Jabeur a pu atteindre ce niveau. Et que, cerise sur le gâteau, la Présidente de leur Fédération est non seulement une ancienne championne de Tennis mais surtout une Enseignante Chercheur ayant un Doctorat en STAPS (Sciences et Technologies des activités physiques et sportives). Elle fait partie des différentes commissions scientifiques et elle est reconnue dans les différentes instances internationales. Vous croyez vraiment qu’elle va se laisser faire où qu’elle est dépassée par les évènements. Arrêtez svp ! La critique est trop facile ! Vous connaissez les objectifs à longs et courts terme de Ons ! Vous avez une idée de sa préparation ? Dans quelle phase elle est ? Comme c’est malheureux qu’on puisse encore et de nos jours avoir des informations erronées ! Des critiques souvent beaucoup plus destructives que constructives.
On dirait que son élimination en demi-finales du prestigieux tournoi WTA 500 de Charleston et sa défaite en Finale de Charleston_2 , amusent certains. Après un parcours aussi exceptionnel!!!! Pourtant elle a fait vibrer et rêver tout un peuple !!!
Tu t’es battue comme Une lionne. Go Ahead Ons ! Championne Exceptionnelle tu l’es.
Tu es une Grande Championne …Ce que tu es en train de faire est tout simplement unique….Tu es la fierté de toute une nation…
Vive le Tennis Tunisien Vive notre championne vive le staff Tunisien !