« I watch » s’est dit préoccupée par la poursuite de la fermeture des locaux de l’Instance nationale de lutte contre la corruption et la suspension de ses activités depuis le 20 août 2021.
L’organisation « I Watch » s’inquiète « des risques auxquels peuvent s’exposer les lanceurs d’alerte ».
Dans une déclaration publiée, mercredi, « I Watch » explique que la suspension des activités de l’INLUCC empêchera automatiquement l’examen des demandes de protection des lanceurs d’alerte et la lutte contre les actes de représailles, telles qu’un licenciement, ou le refus de renouveler un engagement ou un contrat ou d’accorder une promotion.
« I Watch » a rappelé avoir mis en garde contre « la lenteur » du travail de l’INLUCC relatif à l’examen des demandes de protection et contre le non-respect des délais stipulés par la loi, ce qui a exposé de nombreux lanceurs d’alerte à des « pressions » et à l’ »harcèlement », allant même parfois jusqu’aux agressions physiques ou morales ou menaces à l’encontre du lanceur d’alerte ou de ses proches.
« Il faut fournir la protection nécessaire aux lanceurs d’alerte qui ont eu le courage de dénoncer et combattre la corruption et qui se retrouvent aujourd’hui face aux risques de représailles », souligne « I Watch ».
Les forces de l’ordre ont procédé, le 20 août, à l’évacuation et la fermeture du siège de l’Instance nationale de lutte contre la corruption aux Berges du Lac et des locaux de l’Instance au Belvédère (Tunis).
Le Président Kaïs Saïed a émis le jour même un décret présidentiel portant révocation du secrétaire général de l’INLUCC, Anouar Ben Hassen, qui a été provisoirement chargé, en juin dernier, de la gestion des affaires courantes de l’Instance.
I Watch-Tunisia (Ana Yakedh) est une ONG anti-corruption, fondée juste après la révolution (Mars 2011) pour veiller aux objectifs et aux acquis de la révolution. L’ONG est l’une des principales organisations de la société civile qui se consacre à la transparence de la vie publique et économique.