Des sit-in ont été organisés ce dimanche au Maroc à l’appel d’un syndicat de gauche pour dénoncer la récente envolée des prix des denrées alimentaires et du carburant, source de grogne populaire, a-t-on appris de sources syndicales.
Des groupes de militants de la Confédération démocratique du travail (CDT, gauche) se sont rassemblés sans incident à Rabat, Casablanca et d’autres cités du royaume.
Programmés depuis plusieurs jours, les défilés contre la vie chère se sont transformés en sit-in devant les sièges des sections locales de la CDT « à la suite de la décision des autorités d’interdire les marches », a précisé à l’AFP Rajae Kassab, membre du bureau exécutif de la CDT.
L’interdiction a été justifiée par « l’état d’urgence sanitaire » toujours en vigueur au Maroc, selon une lettre du ministère de l’Intérieur adressée à la CDT et consultée par l’AFP.
À Rabat, plusieurs dizaines de manifestants, encerclés par les forces de l’ordre, ont scandé des slogans contre « la dégradation du pouvoir d’achat », ont constaté des journalistes. « Nous sommes venus […] pour alerter les responsables sur la situation sociale tendue », a expliqué à l’AFP un syndicaliste de la CDT, Rachid Lemhares.
La flambée ces derniers jours des prix des légumes, des fruits et de la viande a soulevé les vives critiques des syndicats, de l’opposition parlementaire et des médias locaux.