Près de deux fois plus qu’en 2021. L’an passé, l’administration pénitentiaire a constaté 68 survols par drone de ses prisons. Selon une note du Service d’analyse stratégique de la criminalité organisée (Sirasco), rattaché à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), consultée par plusieurs médias dont RTL et l’AFP ce vendredi, 29 de ces survols ont servi à livrer des objets illicites à des détenus.
Ces survols sont en nette augmentation en comparaison aux années précédentes : 37 survols recensés en 2021, 39 en 2020 et 40 en 2019, selon la note de l’administration pénitentiaire.
Qui dit changement d’époque, dit changement des pratiques. Au classique « parachutage » – jets de colis par-dessus les murs d’enceinte de la prison –, les délinquants ont modernisé leurs techniques en livrant par drone des objets interdits aux détenus comme des téléphones, des armes ou de la drogue. « Cette pratique s’est répandue durant les confinements liés à la crise sanitaire » et a prospéré depuis, souligne la note du Sirasco. En 2022, 29 livraisons de ce type ont eu lieu, contre 5 en 2021.