On a « échappé à un drame absolu » a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal après l’ « attaque terroriste » contre la synagogue de la Grande-Motte samedi dans l’Hérault. Tard dans la soirée, un Algérien de 33 ans a été interpellé.
Toute la journée, les télés en continu n’ont parlé que de cet attentat totalement inadmissible et condamnable – en alternance avec les obsèques d’Alain Delon- et ont analysé les causes de la montée de l’antisémitisme qui se traduit par une montée inédite des actes commis contre des Juifs en France. L’antisémitisme d’extrême droite a été remplacé par un antisémitisme d’extrême gauche mené par un Jean-Luc Mélenchon, naguère apprécié par la communauté juive, et ses amis insoumis. Il n’a pas participé à la marche contre l’antisémitisme en novembre dernier car elle apportait un « soutien aux massacres » commis à Gaza. Malheureusement des raisons politiques, électoralistes plus qu’humanitaires…
Les commentateurs, les prétendus spécialistes, s’ils ont, parfois, regretté l’instrumentalisation politique, ont totalement minimisé le contexte pourtant évident de cette guerre imposée à Gaza, des plus de 40 000 morts, eux aussi innocents. Les juifs de France ne sont pas responsables de la politique de Netanyahou, comme les musulmans de Gaza ou d’ailleurs ne le sont du 7 novembre terroriste du Hamas. Ils en sont victimes.
Des éditorialistes de la presse française rappellent qu’aucune cause ne justifiera jamais l’attaque d’innocents en raison de leur appartenance religieuse, que des actes comme celui de la Grande-Motte constituent une atteinte inacceptable aux libertés fondamentales. Pour Tareq Obrou, l’imam de Bordeaux, on est dans la confusion, dans l’irrationnel, dans l’identitarisme. Il souligne que tous les prophètes de l’islam sont juifs et que celui qui dit que l’attentat de la Grand-Motte est le résultat de la politique israélienne, de la guerre à Gaza n’est pas musulman.
Il serait bon aussi de s’interroger sur la montée continue de l’islamophobie et de l’influence grandissante des islamistes qui nient la shoah. Sur le rôle de certains dirigeants dont l’Algérien Tebboune qui vient d’envisager l’envoi de son armée à Gaza ou de ceux qui se voient toujours en guerre contre l’Etat hébreu. Inspireraient-ils certains esprits plus faibles ? Tout comme Mélenchon, leur motivation relève de la politique intérieure…