On doit commencer par l’avertissement d’usage : à l’heure où vous lisez ces lignes, la France aura, peut-être, un Premier ministre après cinquante et un jours d’attente, de consultations et d’hésitation. Combien de fois, a-t-on entendu sur les radios et télévisions françaises que c’était « pour ce soir », puis le favori était déclassé. Plus facile d’obtenir une médaille aux jeux paralympiques que de franchir la porte de Matignon. A l’instar des athlètes, les candidats devaient gagner leur qualification, surnommé « l’entonnoir » par les conseillers de l’Elysée.
En début d’après-midi, mercredi 4 septembre, trois candidats étaient encore en course : le socialiste et ancien Premier ministre de Hollande Bernard Cazeneuve et le républicain, patron de Haust de France, Xavier Bertrand. Ils étaient donnés au coude à coude, mais un troisième homme se profilait à l’horizon avec des chances de les coiffer sur le poteau : David Lisnard, maire de Cannes, président de l’Association des maires de France, ancien membre de LR et fondateur de « Nouvelle Energie ».
A l’heure où chaque parti a dressé la liste des noms qu’il censurerait, le président de l’AMF a l’avantage de ne pas être rejeté par le Rassemblement national, ce qui serait la cas pour Bertrand et Cazeneuve. Et même si le parti socialiste ne rejette pas à priori Cazeneuve, LFI n’en veut pas…
La classe politique commence sérieusement à s’impatienter, les insoumis ont lancé une procédure de destitution et réclament une commission d’enquête sur le fonctionnement des services en l’absence d’un gouvernement « légitime ». Les Français, eux, ne paniquent pas mais constatent la médiocrité de la classe politique qui prétend n’avoir que le souci du pays, mais ne défend que ses propres intérêts, ses postes… Le premier accusé reste le président Macron, l’homme qui a dissous l’Assemblée et perdu son pari. Battu, il veut conserver la main et préserver son bilan que les oppositions entendent démanteler, chacun à sa manière.
Si tous les partis et le président s’obstinent sur leurs lignes rouges – la réforme des retraites pour Macron- la France restera bloquée et ingouvernable : la gauche est en tête dans une France majoritairement à droite, mais des droites aux ambitions et programmes différents…
Sans la « stabilité institutionnelle » voulue par le président, l’issue pourrait être sa démission. Il a déjà affirmé qu’il n’en était pas question, mais Eric Ciotti l’évoque et en annonçant sa candidature à l’Elysée, Edouard Philippe a dans l’esprit que le vote pourrait avoir lieu avant 2027.
Pour finir, peut-on suggérer à Emmanuel macron de soumettre son problème à l’IA ou de nommer Tony Estanguet, l’homme des Jeux olympiques et paralympiques réussis !