A quand le nouveau gouvernement ? Michel Barnier, consulte et « avance », il sera prêt cette semaine, plutôt en fin de semaine, selon son entourage Il a beau dire qu’il faut « garder l’esprit olympique » pour arriver à former un gouvernement « équilibré, représentatif et pluriel », satisfaire tous les Français divisés en trois blocs depuis les législatives constitue une mission pratiquement impossible. Ils attendent du changement, mais à l’avantage du parti pour lequel ils ont voté.
Le Nouveau Front Populaire et la gauche qui n’y adhère pas auraient refusé toutes les avances et le nouveau Premier ministre semble bien obligé de s’appuyer sur les siens, les Républicains. Wauquiez en tête, ils avaient juré avant sa nomination qu’ils n’entreraient pas dans un gouvernement, puis ils ont hésité. Aujourd’hui, ils assurent que c’est un des leurs, qu’ils avaient mis de côté, un has been, qui est à Matignon et ils pensent avoir tiré le gros lot. Tous ministres… Wauquiez joue les Mélenchon : le programme des LR, seulement le programme des LR.
Lundi après-midi, Michel Barbier a reçu une nouvelle fois les patrons républicains, Wauquiez, Retailleau et Larcher. Peut-être pour leur dire de se calmer un peu, de cesser leur « guerre des chefs » et des postes.
« Ne soyez pas impatients, je suis un paysan montagnard. Une étape après l’autre, a-t-il déjà dit mercredi dernier à d’autres prétendants du parti d’ Edouard Philippe, Horizons. Au milieu de ce casse-tête fait de revendications et de lignes rouges, Michel Barnier peut surprendre ces Français qui réclament un véritable changement avec un effacement du président Macron désavoué dans les urnes.
Qui seront les prochains ministres ? Des démissionnaires comme Darmanin, Lecornu ou Vautrin, des anciens « rassurants », des nouveaux que Barnier aimerait faire « monter », des inconnus ? Par exemple, le nom de l’Alsacien Patrick Hetzel circule pour l’Education…Quelle sera cette « équipe » qu’il veut « la plus collective possible » ?
Quand les noms seront connus, ce ne sera pas terminé. En effet, plus que les noms, c’est le programme, les projets qui importent. Le gouvernement Barnier sera sous surveillance. Le RN qui attend une nouvelle dissolution en juillet le répète. Un vote de défiance avec le NFP et c’en est fini…
Le Premier ministre affirme être prêt à affronter les défis qui sont devant lui. Oui, mais ils sont nombreux et chaque camp a les siens…. La France est, peut-être , au bord de la crise.