La France a exprimé vendredi « étonnement » et « incompréhension » concernant une frappe israélienne ayant touché l’Institut français de Gaza et a demandé des explications à Israël.
Cette frappe « suscite notre étonnement, notre incompréhension » et « a conduit la France à demander des explications aux autorités israéliennes, pour comprendre comment un institut culturel français peut être la cible d’une frappe israélienne », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna à des médias français, à Abuja, la capitale du Nigeria.
« Nous sommes donc dans un dialogue avec nos partenaires israéliens à différents niveaux », a-t-elle précisé. « Aujourd’hui (vendredi), comme ces jours derniers, des installations des Nations unies, des personnels humanitaires, des médias ont été atteints par, là aussi, des frappes israéliennes. Donc, comme d’autres, la France a exprimé sa condamnation », a-t-elle ajouté. « Israël, comme tout pays, a le droit de se défendre et le droit de défendre sa population, mais a le devoir de le faire en respectant pleinement le droit international humanitaire, c’est-à-dire protéger les populations civiles », a-t-elle souligné.
Concernant la mort de journalistes, « un peu plus de 30 de vos confrères ont perdu la vie à l’occasion de ce conflit », a-t-elle dit aux médias français. « Donc, notre position aujourd’hui a été exprimée avec force. Je renouvelle la condamnation de tels actes ».
Dans l’après-midi, le ministère des Affaires étrangères français avait fait savoir dans un communiqué qu’il avait demandé aux autorités israéliennes de lui « communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision » de frapper l’Institut français de Gaza.
Le Quai d’Orsay a précisé qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut.
Par ailleurs, le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a été gravement endommagé par une frappe jeudi. L’armée israélienne a affirmé qu’il n’y avait « pas eu de frappe de [l’armée israélienne] sur le bâtiment » de l’AFP, la seule des trois grandes agences de presse internationale à disposer d’un « live vidéo » transmettant des images en direct de Gaza City.