Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio était le 28 février 2022 à Alger, où il s’est entretenu avec son homologue algérien d’une augmentation des fournitures de gaz pour compenser une possible baisse côté russe.
L’Italie, qui importe environ 95% du gaz qu’elle consomme, est l’un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 45% du gaz importé par la Péninsule provient de Russie, a précisé le chef du gouvernement italien Mario Draghi, ajoutant que son pays pourrait augmenter ses livraisons de gaz d’Algérie, mais aussi d’Azerbaïdjan, de Tunisie et de Libye. Si l’arrêt des échanges économiques et financiers entre l’Europe et la Russie ne concerne pas encore le gaz russe, la prolongation du conflit en Ukraine pourrait se traduire par un arrêt des livraisons de gaz russe aux pays européens.
Dans cette perspective, « le gouvernement italien s’est engagé à accroître les approvisionnements en énergie, notamment en gaz, auprès de divers partenaires internationaux », dont l’Algérie qui est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie, derrière la Russie. « L’Algérie exporte un maximum de 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed, ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter ».