« On n’a plus de mots pour décrire l’horreur de ce qui se passe à Gaza » témoigne MSF. La famine est proche. L’OMS a entendu des récits « déchirants » de victimes des explosions incessantes. L’ONU est particulièrement inquiète. Netanyahou, lui, demeure inflexible, sûr de son bon droit. Son armée, affirme-t-il, fait tout pour épargner les civils et distribuer de l’aide. Si cela se passe mal, c’est uniquement la responsabilité du Hamas qui se sert de la population gazaouie.
Le Premier ministre de l’Etat hébreu, qui prétend toujours respecter le droit international, n’est pas à un mensonge près quand il parle de l’attaque du 7 octobre et de sa réponse « proportionnée ». Tsahal n’a atteint aucun des buts qui lui étaient assignés, mais il persiste et annonce l’intensification des combats afin de détruire le Hamas , de « démilitariser » et de « déradicaliser » la bande de Gaza. Tant qu’un minimum d’aide entrera, Joe Biden, qui ne l’aime pas mais soutient indéfectiblement Israël, le laissera faire… « Une longue guerre qui n’est pas prêt de finir », estime Netanyahou qui n’écoute personne et rejette par avance les plans de paix auxquels travaillent notamment l’Egypte et la France. L’Israël de Netanyahou entend garder le contrôle de la bande de Gaza et refuse tout retour de l’Autorité palestinienne.
Avec ses ministres d’extrême droite, le « killer » de l’année s’oppose plus que jamais à la solution à deux Etats. Il l’a combattue dès qu’il est arrivé dans les sphères du pouvoir il y a dans les vingt-cinq ans et n’a eu de cesse de diviser les Palestiniens, d’affaiblir Mahmoud Abbas et l’AP et de faire monter le Hamas à Gaza. Froidement, cyniquement, on pourrait dire que les actes terroristes et absolument condamnables du 7 octobre, ont servi les dessins anti palestiniens de Netanyahou. Car aujourd’hui, c’est la fin de l’empathie tant du côté palestinien qu’israélien.
La solution à deux Etats reste la seule possible, aucune alternative n’est proposée, mais elle s’est encore éloignée. Et pour que l’avenir soit moins sombre, les dirigeants actuels doivent partir. Que les armes se taisent car l’issue du conflit ne peut être militaire, que les responsables soient remplacés…