Sept jours sans nouvelles de leurs proches, de larmes et de nuits sans sommeil. Photos des otages à la main, des familles sont venues manifester devant le ministère de la Défense. « Le gouvernement ne nous dit rien. Il dit aux gens de Gaza d’évacuer, mais à nous, rien », s’agace une jeune femme. Les portraits des disparus sont placardés sur les murs du ministère. L’homme qui a initié la manifestation, Avichai Brodetz, recherche sa femme et ses trois enfants, enlevés par le Hamas.
Il appelle à la paix entre les deux camps, des mots rares en Israël aujourd’hui. « Je demande au Hamas qui retient ma famille : arrêtez. À mon gouvernement qui riposte : arrêtez. Il faut ramener les otages. Il faut qu’on s’assoie à la même table, une bonne fois pour toute », dit-il à Franceinfo.
La manifestation fait également resurgir les divisions israéliennes. Un rabbin, représentant de la communauté juive ultra-orthodoxe, propose son aide. « Qu’il dégage, celui-là », lance un homme. Un autre reproche à sa communauté d’avoir fait élire Benjamin Netanyahou, qu’il accuse de faire « tout contre [le] pays ». La question du sort des otages et de la stratégie israélienne de riposte à Gaza cristallise toutes les divisions.