Dans un communiqué rendu public, l ONG I Watch a fustigé la nomination du juge Imed Ben Taleb à la tête de l’INLUCC appelant le chef du gouvernement à revoir sa décision.
I Watch rappelle sa plainte contre le Ben Taleb juge pour atteinte a l’administration et infraction aux dispositions en vigueur.
Elle l’accuse d’avoir servi les intérêts de l’homme d’affaires Marouane Mabrouk alors qu’il était président de la commission nationale de confiscation.
Par ailleurs, I Watch semble ne pas être seule à fustiger cette nomination inentendue et inexpliquée de Imed Ben Taleb, en effet, Badreddine Gammoudi, président de la Commission parlementaire de la Réforme administrative de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption a dénoncé le limogeage de Imed Boukhris , il a précisé dans un post Facebook » qu’il s’apprêtait à révéler des dossiers concernant certains hauts responsables de l’Etat » tout en saluant « le courage, l’intégrité et le patriotisme » de Imed Boukhris.
Enfin le Président de la République Kaies Saied, a reçu dans la journée du lundi 7 juin, Boukhris. Durant cet entretien, le chef de l’Etat a affirmé que ce limogeage viole la loi, ajoutant que plusieurs personnes et organisations lui ont fait part de leur mécontentement.
« Votre limogeage était prévisible car vous avez soulevé plusieurs affaires et apporté des preuves incriminant plusieurs personnes, parmi lesquelles celles dont la prestation de serment a été refusée. L’une de ces personnes a une affaire devant le pôle financier et d’autres trainent des affaires de corruption », a déclaré Kaïs Saïed.
Il ajoute : « De quelle lutte contre la corruption parle-t-on ? Ils luttent contre ceux-là mêmes qui se dressent contre la corruption, en plus de cela, ils violent la loi qu’ils ont eux-mêmes instaurée. La corruption ne se combat pas par les mécanismes qu’ils ont installés. Des mécanismes qu’ils ont mis en place afin de cacher certains dossiers ».
Imed Boukhris a exprimé, de son côté « les difficultés rencontrées lors de sa mission et les véritables raisons de son limogeage », faisant part à Kaïs Saïed des « violations de la loi commises lors de cette décision ».