L’observatoire Raqabah a fait part de sa préoccupation face aux « fréquentes fuites de dossiers et documents sensibles et confidentiels appartenant à l’instance nationale de lutte contre la corruption ».
L’observatoire a également dénoncé « cette grave violation de la confidentialité du travail d’un organisme indépendant et aux conséquences qui en découlent », notamment les agressions contre les lanceurs d’alerte, la manipulation de données personnelles et de plaintes de citoyens qui ont fait l’objet de diffamation et d’extorsion.
Et d’imputer l’entière responsabilité de toute fuite ou perte de quelconque dossier ou atteinte à la confidentialité des données des citoyens au président de la République, qui avait pris la décision de fermer le siège de l’INLUCC le 20 août dernier.
Raqabah a estimé que la décision de fermer le siège de l’instance anti-corruption était inconsidérée et a entraîné une augmentation des cas d’intimidation des lanceurs d’alerte dans plusieurs secteurs au cours des derniers mois, en plus d’un retard pris pour répondre aux demandes d’attribution de protection.
L’observatoire a également appelé le ministère public à ouvrir une enquête sur les fréquents cas de fuites afin de révéler tous les acteurs impliqués dans la violation de la confidentialité des dossiers des données des citoyens, et de tenir pour responsables ceux qui ont causé un préjudice aux citoyens « qui ont fait confiance à la loi et à un organisme censé être indépendant et à l’abri des intrusions ».