A la suite de la guerre qui a éclaté entre le Hamas et Israël après l’opération terroriste du groupe armé palestinien, de nombreuses informations fausses ou des contenus non approprié ont été diffusés sur les différentes plateformes en ligne.
La Commission européenne a donc annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête visant le réseau social X (ex-Twitter) pour la diffusion présumée de « fausses informations », « contenus violents et à caractère terroriste » ou « discours de haine », après les attaques du Hamas contre Israël. L’exécutif bruxellois a expliqué dans un communiqué avoir adressé une demande formelle d’informations à la plateforme du milliardaire Elon Musk.
l s’agit de la première procédure lancée dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA), deux jours après une première lettre d’avertissement du commissaire Thierry Breton.
Ce dernier poursuit ainsi le tour de vis entamé en début de semaine et qui l’a vu mettre en garde successivement X, Meta et encore jeudi TikTok, dans des courriers adressés à leurs dirigeants.
Néanmoins, Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram, a publié une déclaration expliquant pourquoi la plateforme ne fermerait pas la chaîne du Hamas : « Chaque jour, les modérateurs et les outils d’intelligence artificielle de Telegram suppriment des millions de contenus manifestement nuisibles de notre plateforme publique. Cependant, il est rarement évident de s’attaquer aux contenus liés à la guerre. En début de semaine, le Hamas a utilisé Telegram pour avertir les civils d’Ashkelon de quitter la zone avant leurs frappes de missiles. La fermeture de leur canal permettrait-elle de sauver des vies ou en mettrait-elle d’autres en danger ? Il est toujours tentant d’agir sous le coup de l’émotion. (…)
Contrairement à d’autres applications qui diffusent algorithmiquement des contenus choquants à des personnes qui ne se doutent de rien, sur Telegram, les utilisateurs ne reçoivent que les contenus auxquels ils se sont spécifiquement abonnés. Il est donc peu probable que les canaux de Telegram puissent être utilisés pour amplifier la propagande de manière significative. Au contraire, ils constituent une source unique d’information de première main pour les chercheurs, les journalistes et les vérificateurs de faits. Il serait facile pour nous de détruire cette source d’information, mais cela risquerait d’aggraver une situation déjà désastreuse. »