Les exécutions judiciaires en Iran ont enregistré une hausse de 75 % en 2022, avec 582 pendaisons, selon deux organisations de défense des droits humains – Iran Human Rights (IHR) basée en Norvège et Ensemble contre la peine de mort (ECPM), installée à Paris- qui dénoncent, jeudi 13 avril, une « machine à tuer » visant à « instiller la peur » dans le pays.
La peine de mort a été, « une fois de plus, utilisée comme un ultime outil d’intimidation et d’oppression par le régime iranien dans le but de maintenir la stabilité de son pouvoir », estiment ces ONG dans un rapport conjoint publié ce jeudi.
« Afin d’instiller la peur au sein de la population et de la jeunesse contestataire, les autorités ont intensifié les exécutions de prisonniers condamnés pour des raisons autres que politiques », précise le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam.
« Pour enrayer la machine de mort mise en place par le régime iranien, il faut que la communauté internationale et la société civile, qu’elles soient sur place ou non, montrent activement leur opposition à chaque fois qu’une personne est exécutée dans le pays », insiste-t-il.
Le rapport affirme par ailleurs qu’une centaine de détenus sont actuellement soit condamnés à mort, soit poursuivis pour des accusations passibles de la peine capitale.
Plus de la moitié des condamnés exécutés après le début des manifestations, et 44 % des exécutions enregistrées en 2022, étaient liés à des affaires de drogue. Soit le double des chiffres de 2021 et dix fois ceux de 2020.