Ismahane Lahmar réalisatrice de talent, voit son nouveau film intitulé « J’irai au diable » visé par un comité de censure en Egypte. Elle répond aux questions de Tunisie direct avec zèle et passion.
-Ismahane Lahmar, qu’avez-vous pensé de la décision des organisateurs du Festival du Film Africain de Louxor de ne pas programmer votre nouveau film « J’irai au diable » lors de cette rencontre qui se tiendra du 4 au 10 mars 2022 ?
Il ne s’agit pas d’une décision émanant des organisateurs du festival. Il semblerait plutôt que ce soit un comité de censure qui ai pris cette décision de son plein gré. Mais le film a d’ores et déjà été sélectionné. Le comité artistique l’a choisi. À dire vrai, j’ignore de quoi il s’agit précisément. Est clairement mentionné dans le mail qu’ils m’ont envoyé « Pas vu par le public »! En compétition ou pas, c’est à dire vu par le jury, il n’en est nulle part fait mention. Voilà une information que je n’ai pas encore.
-Allez-vous réagir ou laisser cette affaire sans suite ?
Des journalistes tunisiens m’ont contacté et c’est à eux de réagir. De mon côté je ne peux qu’en parler. Je ne peux m’attaquer au festival. Mais j’ai bien l’impression que le gouvernement (égyptien) y est pour quelque chose. C’est bien la première fois qu’un long métrage tunisien est concerné par ce type de décision dans un festival international, égyptien qui plus est. C’est arrivé à un court métrage lors d’un festival en Alexandrie…