Le président de la République, Kais Saied, a souligné, lundi soir, la poursuite des mesures exceptionnelles décrétées, le 25 juillet dernier, annonçant la mise en place de nouvelles dispositions transitoires pour gérer le pays.
« Il n’est pas question de revenir sur les décisions du 25 juillet », a lancé, le président lors d’une allocution prononcée à cette occasion, assurant que ces mesures « sont venues sauver le pays d’un danger imminent. »
Le chef de l’Etat a affirmé avoir eu recours à ces mesures «pour préserver la patrie », et « non pas pour distribuer des postes ».
Dans cette allocution adressée au peuple tunisien, le chef de l’Etat a relevé que les dispositions stipulées dans la Constitution relatives aux droits et libertés seront maintenues et ne seront pas affectées, dénonçant une campagne d’attaques et de critiques menée par certains partis à son encontre.
Le président Kais Saied a affirmé qu’il « n’a porté atteinte au droit de personne et qu’il n’a jamais déposé de plainte, ajoutant qu’il s’agit d’une affaire de tout un peuple ».
Et d’avertir: « le danger est toujours là ». Et « le président ne peut pas quitter l’Etat comme une marionnette déplacée par des fils derrière le rideau ».
Kais Saied a accusé des parties, sans les citer « de chercher à semer le chaos, la discorde et le désordre dans le pays ».
De plus, le président Kais Saied a souligné qu’il a choisi de se rendre à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, pour réaffirmer qu’il ne reculera pas d’un « iota » sur les revendications du peuple, surtout, en ces circonstances, marquées par de nombreux défis.
« Le pays fait actuellement face à de nombreuses crises fomentées, et il n’est pas question de revenir en arrière « , a indiqué Saied, assurant qu’ »il n’abandonnera jamais ses objectifs ».
Et d’assurer : Il n’y a pas de place pour la confusion ou la perturbation… il faut choisir…, soit la mort soit la victoire… »
Pour le chef de l’Etat, la date réelle de la révolution tunisienne est le 17 décembre 2010, le jour où la révolution a commencé à Sidi Bouzid. Car, selon lui, le 14 janvier, est « la date de l’avortement de la révolution.
Il a estimé que les mesures du 25 juillet dernier sont un « mouvement révolutionnaire » qui permettrait de remettre le processus de la révolution sur les rails.
Enfin, Saied a affirmé avoir pris la décision du 25 juillet sans que personne ne sache pour être, selon ses dires, «responsable devant Dieu et devant le peuple. Il a indiqué avoir convoqué, le 25 juillet, le chef du gouvernement au Palais de Carthage et lui a demandé de ne pas assister à la réunion. Le président du parlement a été alerté par téléphone pour lui épargner le déplacement, ajoute kais Saied.