Une adolescente est décédée à la suite d’un avortement clandestin dans une région rurale du sud-est, ont rapporté mercredi 14 septembre des médias locaux. La jeune fille, âgée de 14 ans, a été inhumée mardi soir dans le village de Boumia (province de Midelt), selon une vidéo de Chouf TV, une chaîne en ligne présente sur place.
Cette nouvelle a suscité l’indignation des ONG féministes. « L’avortement s’est déroulé au domicile d’un jeune homme qui exploitait sexuellement la victime », a indiqué mardi, dans un communiqué, le Printemps de la dignité, une coalition d’associations féministes marocaines.
A la suite du drame, la gendarmerie royale a interpellé « la mère de la victime, une infirmière et le propriétaire de la maison où l’avortement clandestin a eu lieu », a précisé mercredi la chaîne publique 2M sur son site. Un quatrième suspect a été ensuite arrêté car soupçonné d’avoir « apporté assistance durant l’avortement », selon la même source, qui ajoute que l’enquête du parquet se poursuit.
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) reste passible de six mois à cinq ans de prison au Maroc. Le Code pénal sanctionne aussi bien la femme qui avorte (de six mois à deux ans de prison) que les personnes qui pratiquent l’acte (d’un à cinq ans de prison).