Le Conseil d’Etat turc a confirmé mardi le retrait de la Turquie de la convention d’Istanbul, premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes pour prévenir les violences envers les femmes, selon un arrêt consulté par l’AFP. De nombreux groupes, dont des partis politiques et des ONG de défense des droits, avaient saisi le Conseil d’Etat — plus haute autorité administrative en Turquie –, demandant l’annulation de la décision de retrait de la convention d’Istanbul. Celle-ci avait été prise par décret présidentiel le 20 mars 2021.
Le CHP, principal parti de l’opposition turque, a aussitôt annoncé son intention de faire appel de la décision du Conseil d’Etat. « Quand nous serons au pouvoir (…), nous rétablirons la convention d’Istanbul dès la première semaine, voire les premières 24 heures », a déclaré le chef du parti, Kemal Kilicdaroglu, possible candidat à la prochaine élection présidentielle prévue pour juin 2023.
La plateforme « Stop aux féminicides » a appelé à de nouveaux rassemblements dans plusieurs villes de Turquie, dont Istanbul et Izmir (ouest), pour protester contre une décision qu’elle qualifie d’« illégale ».