L’Agence France-Presse a demandé à Israël « une enquête approfondie et transparente sur la responsabilité exacte de son armée », après la frappe qui a gravement endommagé jeudi son bureau de la ville de Gaza, pilonnée depuis des semaines.
L’AFP « a pris note des dernières déclarations d’un porte-parole de l’armée israélienne évoquant ‘une frappe de Tsahal à proximité (du bureau de l’AFP) qui pourrait avoir provoqué des débris' ».
Toutefois, « ces seules déclarations ne permettent pas à ce stade d’expliquer l’ampleur des dégâts occasionnés au bureau de l’AFP », situé au sommet d’un immeuble de onze étages, a affirmé l’agence.
« Une frappe contre le bureau d’une agence de presse internationale envoie un message inquiétant à tous les journalistes travaillant dans les conditions aussi difficiles que celles prévalant aujourd’hui à Gaza », a déclaré le PDG de l’AFP Fabrice Fries, cité dans le communiqué.
L’AFP, un des rares médias internationaux à y disposer d’un bureau, emploie au total neuf personnes dans le territoire de Gaza et « redouble d’efforts pour permettre l’évacuation de ceux de ses employés et des membres de leur famille qui souhaitent quitter le territoire ».
Le « live vidéo » de l’AFP, qui transmettait des images en direct à Gaza-ville, est temporairement interrompu depuis ce samedi, pour des raisons indépendantes de l’AFP.