L’ambassadeur du Liban en France est visé par une enquête pour viol et violences volontaires après des plaintes de deux ex-employées de l’ambassade, a appris l’AFP vendredi de sources proches de l’enquête, poussant le Quai d’Orsay à demander à Beyrouth de lever l’immunité de son diplomate.
«Face à la gravité des faits évoqués, nous estimons nécessaire que les autorités libanaises lèvent l’immunité de l’ambassadeur du Liban à Paris afin de faciliter le travail de la justice française», a réagi vendredi soir auprès de l’AFP le ministère français des Affaires étrangères.
La première femme, âgée de 31 ans, a porté plainte en juin 2022 pour un viol commis, selon son récit à la police, en mai 2020 dans l’appartement privé de l’ambassadeur Rami Adwan, en poste depuis 2017, selon des sources proches de l’enquête, qui confirmaient des révélations du média en ligne Mediapart. Dans sa plainte consultée par l’AFP, elle déclare avoir signifié son refus d’un rapport sexuel, avoir crié et pleuré.
«Mon client conteste toute accusation d’agressions sous quelques formes que ce soit : verbale, morale, sexuelle. Il a eu avec ces deux femmes entre 2018 et 2022 des relations amoureuses émaillées de disputes et de ruptures», a réagi à l’AFP l’avocat de Rami Adwan, Me Karim Beylouni.