Plusieurs voix se sont élevées lundi en Allemagne pour critiquer l’activiste climatique Greta Thunberg après que celle-ci a appelé à un «cessez-le-feu» et arboré un keffieh noir et blanc lors d’une manifestation consacrée au climat la veille à Amsterdam.
La militante a appelé dimanche à un «cessez-le-feu maintenant» au Proche-Orient lors d’une marche pour l’environnement qui a rassemblé quelque 70 000 participants dans la ville néerlandaise pour réclamer davantage d’attention des autorités au changement climatique, à 10 jours de la tenue d’élections anticipées aux Pays-Bas.
«En tant que mouvement pour la justice climatique, nous devons écouter les voix de ceux qui sont opprimés et de ceux qui luttent pour la liberté et la justice», a-t-elle affirmé devant la foule.
Elle a été interrompue par un homme qui a tenté de lui arracher le micro, affirmant être venu pour une manifestation écologique – celle-ci était organisée par une coalition réunissant notamment Extinction Rebellion, Fridays for Future, Oxfam et Greenpeace – et non pour «son point de vue politique».
En Allemagne, où la sécurité d’Israël est considérée comme «raison d’Etat» en raison de la responsabilité historique du pays dans la Shoah, cet épisode a suscité des remous, certains lui reprochant des prises de position jugées pro-palestiniennes dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
La coprésidente du parti écologiste Die Grünen Ricarda Lang, pourtant favorable à Fridays for Future, a ainsi déploré que «Greta Thunberg abuse de la cause de la protection du climat pour adopter une position unilatérale sur le conflit israélo-palestinien, dans laquelle elle ne condamne pas les atrocités absolues commises par le Hamas».