Une nouvelle drogue bon marché, surnommée la « cocaïne des pauvres », se répand au Maroc, selon plusieurs articles de presse vus par Middle East Eye.
La drogue connue sous le nom de « PUFA », ou « l’bouffa » en dialectal, a des répercussions sociales, entraînant notamment la séparation de familles et une augmentation des suicides et des meurtres, explique le site d’information Arabi21.
Facile à se procurer, bon marché (elle coûte entre 7 et 10 dollars le gramme), elle est hautement addictive. Ses effets sont plus puissants mais plus éphémères que ceux de la cocaïne, ce qui pousse ses consommateurs à en multiplier les prises.
Tayeb Hamidi, chef du syndicat des médecins du secteur privé marocain, explique à Arabi21 que cette drogue est fabriquée à l’aide de résidus de cocaïne mélangés à des produits chimiques, notamment de l’ammoniac, jusqu’à ce que se forme une substance cristalline. Celle-ci peut être inhalée ou fumée.
« Cette drogue dangereuse s’est propagée en Amérique dans les années 80, et dans les années 90, elle s’est propagée à plusieurs pays européens [notamment la Grèce] », précise Hamidi.
« C’est une drogue dangereuse qui se répand rapidement [dans la société] parce qu’elle est bon marché, et met gravement en danger les facultés mentales et physiques de ceux qui l’utilisent, notamment en provoquant des crises d’angoisse accompagnées d’hallucinations, qui peuvent conduire les gens à se faire du mal ou à en faire à autrui. »
Les défenseurs des droits humains tirent la sonnette d’alarme sur la propagation galopante des PUFA et des Marocains ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux appelant le gouvernement à intervenir immédiatement.