Rabat a condamné, hier samedi 16 avril, les attaques « des forces d’occupation israéliennes » contre les Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa, indique communiqué du Ministère des Affaires Etrangères. Le Royaume considère que cette agression flagrante et cette provocation méthodique durant le mois sacré du Ramadan contre le caractère sacré de la mosquée et sa place dans le cœur de la Oumma islamique ne fera qu’attiser les sentiments de haine et d’extrémisme et réduire à néant les chances de relance du processus de paix dans la région, poursuit la même source.
Au Maroc, il est entendu que Jérusalem « est une ligne rouge », pour reprendre les termes du Parti de la justice et du développement (PJD, islamistes), mais depuis le rétablissement, fin 2020, des relations diplomatiques avec Israël, le royaume se retrouve dans une position d’équilibriste.
En fait, selon le site algérie-dz.com, la délégation marocaine au Comité Al-Qods, qu’elle préside, tente de se soustraire à sa responsabilité envers Al-Qods, et de la situation dramatique qui prévaut à Al-Aqsa ainsi que d’entraver les efforts du Groupe arabe. Selon ce site, au cours de ces délibérations, et après avoir consulté la délégation omanaise, l’actuelle présidente du Groupe arabe, et le représentant de la Palestine, et conformément au souhait du Groupe, et après avoir accepté d’ajouter un paragraphe de la délégation égyptienne, une version amendée du projet a été approuvée et présentée sous sa forme finale.
Cependant, la délégation marocaine, sans surprise et fidèle à son modus operandi et ses tentatives théâtrales visant à fuir ses responsabilités réelles vis-à-vis des lieux saints à Al-Qods Al-Sharif, s’est opposée au texte de compromis et a critiqué la proposition de la délégation algérienne, en privant ainsi le Groupe arabe de s’exprimer d’une seule voix sur les derniers développements et de condamner la violence des forces d’occupation israélienne à l’égard des fidèles innocents à Al-Aqsa Al Mubarek.