Eduardo de Castro, président de la Ville de Melilla, estime que les autorités marocaines «vont cacher ce qui s’est passé» lors de l’assaut d’envergure de migrants.
Dans un entretien à La Vanguardia, le président de la Ville de Melilla s’est voulu on ne peut plus précis. «Cette tragédie n’a pas été causée par nous et la Garde civile n’a rien à y voir», a d’emblée lancé Eduardo de Castro. «Cela s’est passé de l’autre côté de la clôture. Il sera très difficile pour le parquet d’enquêter sur des événements qui ne se sont pas produits sur le territoire espagnol», a précisé le dirigeant. Le Président de Melilla, tout en déplorant la manière avec laquelle les policiers marocains ont réprimé les migrants qui, dit-il, ont été traités «comme des objets», a demandé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Eduardo de Castro a saisi cette opportunité pour solliciter la protection de Melilla par Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières. Selon lui, le fait de déployer plus d’agents à la frontière pourrait avoir «un effet dissuasif pour le Maroc».Sara Prestianni, spécialiste migration au sein de l’ONG EuroMed Droits, a déclaré au Monde que « Le Maroc était prêt à tout pour arrêter les migrants, au nom de l’apaisement des relations avec l’Espagne ».