Dans un communiqué du 6 mai 2022, le Parti destourien libre (PDL) a révélé que le ministère de l’Intérieur avait refusé la tenue de la manifestation prévue pour le 15 mai 2022. Le PDL a, également, affirmé que le ministère avait refusé d’informer officiellement la représentante légale du PDL de son refus.
Le PDL a déploré les restrictions posées sur ses activités et ses actions sur terrain malgré son respect des procédures juridiques. Il a affirmé qu’il s’agissait d’une atteinte à la liberté de s’organiser et de s’exprimer. Il a critiqué la politique des deux poids, deux mesures adoptée par le gouvernement de Najla Bouden en refusant aux opposants de Kaïs Saïed de manifester et en le permettant pour les partisans du président de la République.
« Le PDL considère que restreindre ses déplacements refléte une grande peur quant à sa capacité de mobilisation populaire et une volonté de dissimuler le soutien populaire aux choix et aux positions prises par le parti et de cacher au peuple et à la communauté internationale l’opposition aux orientations de Kaïs Saïed afin de faciliter la propagation du mensonge autour de la légitimité de la confiscation des pouvoirs », lit-on dans le même communiqué.
Le PDL a également annoncé avoir déposé une demande d’accès à l’information relative à l’identité des organisateurs de la manifestation du 8 mai 2022 annoncée par les partisans du président de la République, Kaïs Saïed. Il a considéré que ces derniers devront êrépondre de toute déviation et actes de violences possibles. Le PDL a souligné l’impact des campagnes d’incitation et de déformation de la réalité visant le parti, ses locaux et sa présidente, Abir Moussi.
Le parti a assuré qu’il ne se soumettra pas à la tentative de faire taire une grande partie de la société tunisienne refusant le processus électoral annoncé par le président de la République et visant à mettre en place son projet de gouvernance par les bases.
