Les services de renseignement israéliens accusent dans un rapport 190 membres du personnel de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) d’appartenir au Hamas ou au Jihad islamique. Dans ce document de six pages consulté par l’agence Reuters, des enseignants sont accusés d’en faire partie. Le dossier contient les noms et les photos de onze d’entre eux.
Plus tôt, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a semblé confirmer ce lundi qu’Israël avait fait circuler un dossier de renseignement selon lequel certains employés de l’Unrwa auraient participé à l’attaque du 7 octobre à partir de Gaza, et a décrit l’organisme de secours comme étant « perforé par le Hamas ». « Nous avons découvert que 13 employés de l’Unrwa avaient participé, directement ou indirectement, au massacre du 7 octobre », a-t-il déclaré à la chaîne britannique TalkTV. « Dans les écoles de l’Unrwa, on enseigne les doctrines d’extermination d’Israël, les doctrines du terrorisme, l’éloge du terrorisme, la glorification du terrorisme. »
Le Wall Street Journal estime après consultation de ce même document qu’environ 10% des employés de l’Unrwa à Gaza ont des liens avec le Hamas ou le Jihad islamique, et que la moitié d’entre eux ont des parents qui appartiennent à ces organisations. Une source au sein de l’administration américaine a déclaré au journal que les informations contenues dans le rapport sont basées sur des renseignements sensibles, ainsi que sur la surveillance des téléphones portables, les enquêtes sur les terroristes du Hamas capturés, les documents trouvés sur les terroristes qui ont été tués, et plus encore. Selon la source, Israël a partagé ces informations avec le gouvernement américain, après quoi les États-Unis et d’autres pays ont suspendu les fonds destinés à l’Unrwa.