Les dirigeants arabes réunis mardi dans la capitale égyptienne doivent discuter d’un projet pour l’avenir de la bande de Gaza, alternatif à celui du président américain, Donald Trump, qui a évoqué une prise de contrôle américain du territoire palestinien ravagé par la guerre et le déplacement de la population vers la Jordanie et l’Egypte voisines.
Décriée à travers le monde, l’idée d’une expulsion de la population palestinienne de la bande de Gaza a été saluée par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a affirmé lundi qu’« il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir ». Ce sommet s’ouvre, par ailleurs, dans un contexte de blocage du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier entre le Hamas et Israël.
Selon un projet de document que l’Agence France-Presse a consulté et dévoilé, le plan qui va être discuté mardi au Caire prévoit deux phases de reconstruction de l’enclave palestinienne d’un montant de 53 milliards de dollars, ainsi que la création d’un fonds supervisé au niveau international pour garantir « l’efficacité, la durabilité du financement ». La gouvernance de transition serait prise en charge par un comité d’administration, composé de technocrates indépendants et de personnalités non partisanes, sous l’égide du gouvernement palestinien pour six mois, avec la possibilité d’une présence internationale dans les territoires palestiniens. Ce, avant la tenue d’élections dans tous les territoires palestiniens, d’ici à un an, si les conditions appropriées sont réunies.