Les pays arabes, en paix ou non avec Israël, ont attribué d’une voix unanime l’explosion meurtrière dans un hôpital de Gaza à l’armée israélienne, en dépit du démenti apporté par l’Etat hébreu. Le Hamas a imputé le drame à Israël. De son côté, le Jihad islamique palestinien a qualifié de « mensonges » les accusations de l’Etat hébreu le désignant comme en étant à l’origine.
Les Emirats arabes unis ont condamné l’« attaque israélienne ». Le ministère des affaires étrangères de Bahreïn a, lui, exprimé sa « dénonciation ferme (…) du bombardement israélien ». Ces deux pays du Golfe ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 en signant les accords d’Abraham. Le Maroc, un autre pays qui a rejoint ces accords, a blâmé Israël.
L’Egypte, premier pays arabe à avoir normalisé ses relations avec Israël en 1979, en a fait autant. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a condamné avec la plus grande fermeté « le bombardement israélien » de l’hôpital Al-Ahli, qui a fait « des centaines de victimes innocentes ». Il a vu, dans ce « bombardement délibéré », une « violation flagrante du droit international ».
L’Arabie saoudite, qui a suspendu des discussions sur une normalisation de ses relations avec Israël après le déclenchement de la guerre le 7 octobre, a qualifié la frappe de « crime odieux commis par les forces d’occupation israéliennes ».
La Jordanie, qui a aussi normalisé ses relations avec l’Etat israélien, a déclaré qu’Israël « porte la responsabilité de ce grave incident ».
Parmi les pays arabes non signataires d’accords de paix avec Israël, le Qatar, réputé proche du Hamas, le Koweït et le sultanat d’Oman ont qualifié la frappe d’« attaque israélienne ».
L’Irak comme l’Algérie ont également accusé l’Etat hébreu.