L’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis ont condamné jeudi les propos de deux ministres israéliens appelant les Palestiniens à quitter la bande de Gaza.
Le très controverse ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir avait appelé lundi à un retour de colons juifs à Gaza après la guerre en cours, et à « encourager » la population palestinienne à émigrer. Dimanche, son collègue d’extrême droite, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, avait émis le même appel.
Le Qatar, qui a joué un rôle de médiateur dans la trêve entre Israël et le Hamas palestinien fin novembre, a aussi « condamné dans les termes les plus fermes » les propos des deux ministres : « La politique de punition collective et de déplacement forcé pratiquée par les autorités d’occupation contre les habitants de Gaza ne changera pas le fait que Gaza est une terre palestinienne et qu’elle restera palestinienne », a-t-il ajouté dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.
Riyad « condamne et rejette catégoriquement les commentaires des deux ministres », a affirmé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué. Il a appelé la communauté internationale à agir face à la « persistance » du gouvernement israélien à violer les lois internationales « à travers ses déclarations et ses actes ».
Le Koweït a emboité le pas à ses voisins du Golfe, et mis en garde contre les « plans israéliens visant à déplacer les habitants de Gaza en particulier, et le peuple palestinien en général ».
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020, ont également dénoncé « dans les termes les plus forts les déclarations extrémistes » des deux ministres israéliens.