Le Parlement libanais a tenu ce jeudi une cinquième séance consacrée à l’élection d’un président de la République, sans parvenir à élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat a expiré le 31 octobre, l’impasse politique semblant totale dans le pays.
Le Parlement est profondément divisé entre le camp du puissant Hezbollah pro-iranien et celui de ses opposants, aucun n’y disposant d’une claire majorité.
Le candidat du camp anti-Hezbollah, Michel Moawad, fils de l’ancien président René Moawad assassiné en 1989, a obtenu 44 votes, loin des 86 voix nécessaires pour être élu au premier tour.
Le Hezbollah rejette la candidature de M. Moawad, considéré comme proche des Etats-Unis, et appelle à trouver un « candidat de compromis ».
Le Premier ministre sortant Najib Mikati a appelé à l’élection d’un président de la République et la formation d’un nouveau gouvernement dans les plus brefs délais. Soulignant que le travail effectué par son gouvernement est une action, qui est requise sur le plan constitutionnel et national, M. Mikati a affirmé que « les différentes ministres accomplissent leur devoir pour faire passer cette période difficile jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’État ». « Mais, il semble que ceux qui sont favorables à la paralysie (de la présidentielle) et à la perte du temps ne veulent même pas que nous menons cette action et dressent tous les obstacles sur notre voie », a-t-il ajouté en allusion au Courant patriotique libre du président sortant et de son gendre Gebran Bassil.