Des organisations humanitaires ont mis en garde contre le risque croissant de propagation de maladies après les inondations qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans l’Est de la Libye où les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent ce samedi, six jours après la catastrophe.
La tempête Daniel qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi la ville de Derna a entraîné la rupture de deux barrages en amont, provoquant une crue fulgurante, de l’ampleur d’un tsunami, le long de l’oued qui traverse la cité, emportant tout sur son passage.
Les flots ont laissé un paysage de désolation, et une grande partie de la ville, sur les deux rives de l’oued, apparaît comme foudroyée par un puissant séisme, a constaté un photographe de l’AFP. Des bâtiments entiers ont été emportés par les flots. D’autres sont à moitié détruits, des voitures sont fracassées contre les murs.
A Al-Bayda, autre grande ville située à 100 km à l’ouest de Derna, les habitants nettoient les routes et les maisons des monticules de boue laissés par le déluge.
Des organisations humanitaires comme le Secours islamique et Médecins sans frontières (MSF) ont mis en garde contre les risques de propagation de maladies, liés à une éventuelle contamination de l’eau. De nombreuses personnes ont été emportées vers la mer Méditerranée qui a rejeté des dizaines de cadavres en décomposition.