Les Libyens n’en peuvent plus des coupures récurrentes d’électricité. La dernière en date, celle durant la période de la fête de la Tabaski qui dure quatre jours dans le pays. Après les manifestations, la semaine dernière, contre la dégradation des conditions de vie en Libye, cette question centrale est devenue un sujet de tensions entre les différents responsables libyens, chacun se rejetant la responsabilité. Le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, a fait son mea culpa.
Dimanche 10 juillet, troisième jour de la fête d’al Adha, connu sous le nom de la Tabaski en Afrique de l’Ouest, le Premier ministre était dans sa ville natale Misrata. Devant le Conseil municipal de cette ville, Abdel Hamid Dbeibah a dû s’expliquer sur le problème et a reconnu avoir « sous-estimé » la crise de l’électricité :« Nous nous sommes rendus compte que le problème nécessitait plus de temps que nous ne pensions », a -t-il indiqué. Avec la période de forte chaleur que traverse la Libye et où la température pourrait dépasser facilement les 40° dans plusieurs villes, la question de l’électricité devenait vitale. Or, le courant n’est établi que pour deux ou trois heures par jour.
Régler le problème de l’électricité, c’était l’une des promesses de Dbeibah avant qu’il ne devienne Premier ministre. Des milliards de dinars libyens ont été investis dans le secteur sans que la situation ne s’améliore. Plus de la moitié de l’argent aurait été détournée, selon plusieurs rapports libyens.