« Nous allons prendre le pouvoir à Tripoli par la force de la loi » a déclaré le nouveau Premier ministre, Fathi Bachagha, essayant de tempérer une situation très tendue et qui risque de plonger le pays dans un nouveau cycle de violences. Il a inauguré sa mission en s’adressant à toutes les forces sécuritaires et à toutes les institutions, ordonnant de ne pas obéir aux directives du gouvernement Dbeibah, dont la mission « est terminée ». Il a demandé aux forces de sécurité de défendre le siège du gouvernement et des ministères tout en se mettant en état d’alerte pour « dissuader toute faille sécuritaire ».
De leur côté, le gouverneur de la Banque centrale, le chef du renseignement et le procureur général de Tripoli doivent maintenant traiter directement avec lui et non plus avec le gouvernement Dbeibah. Bachagha a appelé le président de l’autorité de l’Aviation à rouvrir l’espace aérien fermé depuis mercredi sur ordre de Dbeibah. Ce dernier refuse de quitter le pouvoir. La population craint le pire et refuse de subir une nouvelle guerre.