La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi 15 juin le décès de Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli, un commandant militaire en Libye soupçonné de crimes de guerre, et avoir mis fin aux procédures à son encontre. La décision de la Cour, qui siège à La Haye, intervient plus d’un an après des informations selon lesquelles Werfalli, un lieutenant du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, avait été abattu par des hommes armés non identifiés.
La Chambre préliminaire «a considéré que le décès de Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli est établi et décidé que les poursuites engagées à son encontre doivent donc être closes», a déclaré la CPI dans un communiqué, sans indiquer les circonstances de son décès. La décision «fait suite à la notification par l’Accusation du décès de Mahmoud Mustafa Busayf Al-Werfalli et à la demande de retrait des mandats d’arrêt, datée du 17 mai 2022», a précisé la CPI, soulignant avoir vérifié «les informations et les éléments fournis par l’accusation, en particulier les déclarations de témoins, les photographies et le matériel des réseaux sociaux». L’ancienne procureure de Cour, Fatou Bensouda, avait déclaré fin mars 2021 vérifier les informations sur le 24 mars du commandant militaire libyen. Mahmoud al-Werfalli, visé par deux mandats d’arrêt de la CPI, a été abattu dans sa voiture avec son cousin à Benghazi (Est) le 24 mars 2021, avait à l’époque appris l’AFP de source de sécurité.
D’autre part, un tribunal libyen s’est déclaré mercredi 15 juin incompétent pour juger l’affaire du massacre de la prison d’Abou Slim, où plus de 1200 prisonniers politiques avaient été exécutés après une mutinerie en 1996, renvoyant le dossier devant une juridiction militaire.