La bataille autour des revenus du pétrole et du gaz s’envenime en Libye où deux gouvernements se disputent le pouvoir, l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah et l’autre conduit par Fathi Bachagha, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est. Le gouvernement, basé à Tripoli, a annoncé le 13 juillet 2022 la nomination d’un nouveau patron à la tête de la Compagnie nationale de Pétrole (NOC), l’entreprise publique chargée du secteur énergétique, principale source de devises du pays.
Farhat Bengdara, ancien gouverneur de la Banque centrale libyenne, a pris ses fonctions, le lendemain de l’annonce, sans passation de pouvoir avec Mustapha Sanalla en poste depuis 2014. Ce dernier a d’abord affirmé qu’il ne céderait pas son portefeuille. « Cette institution appartient à tous les Libyens, et non à toi », a-t-il lancé dans une intervention vidéo en s’adressant au chef du gouvernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah. C’était sans compter l’intervention d’un groupe armé, qui a encerclé le siège de la NOC, le 14 juillet 2022. M. Sanalla s’était imposé comme un interlocuteur de choix des grandes compagnies internationales du secteur.
Vendredi, suite à ces changements, des groupes qui bloquaient d’importants sites pétroliers dans l’est de la Libye depuis trois mois ont annoncé la reprise de la production et de l’exportation d’hydrocarbures,