Au moins 11.300 personnes sont mortes et 10.100 restent portées disparues dans la seule ville de Derna, dans l’est de la Libye, ravagée il y a près d’une semaine par des inondations sans précédent, selon un bilan publié samedi soir par un organisme de l’ONU, citant le Croissant rouge libyen. Le Croissant rouge a, peu après, démenti ce chiffre.
Les inondations ont par ailleurs fait au moins 170 morts dans d’autres endroits de l’est de la Libye, a-t-il ajouté. « Ces chiffres devraient augmenter alors que les équipes de recherche et de sauvetage travaillent sans relâche », a averti le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
« La situation humanitaire reste particulièrement sombre à Derna », a affirmé l’OCHA, selon qui la ville manque d’eau potable et au moins 55 enfants ont été empoisonnés après avoir bu de l’eau polluée. De sous les décombres de quartiers dévastés par les flots ou en pleine mer, des dizaines de corps sont sortis et enterrés chaque jour au milieu d’un paysage de désolation.
D’autres équipes de secours libyennes et étrangères annoncent retrouver des corps chaque jour, mais les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville. Des secouristes sont obligés la plupart du temps de dégager la terre à l’aide de pelles pour rechercher des corps dans des bâtiments dévastés.
Le travail des secours et des équipes de recherche est par ailleurs entravé par le chaos politique qui prévaut dans le pays.