Le premier juge d’instruction du 3ème bureau du tribunal de première instance de la Manouba a émis hier soir, à une heure tardive, 5 mandats de dépôt à la prison de Mornaguia contre l’ancien gouverneur de la Manouba, l’actuel PDG de l’office de l’huile, l’ancien premier délégué, le chef du département des affaires économiques en exercice au gouvernorat, un employé au gouvernorat, et le trésorier du syndicat régional du taxi collectif.
Le parquet du tribunal de première instance de la Manouba avait ordonné l’ouverture d’une enquête contre 95 autres personnes, ayant bénéficié des licences de transport, et tous ceux qui seront révélés par l’enquête menée par la 3ème brigade centrale de la garde nationale d’el-Aouina, ayant permis d’établir « des soupçons de malversation financière et administrative en matière d’octroi des licences de taxis collectifs, pendant la période allant de 2011 à 2019 dans le gouvernorat », a déclaré à la TAP, la porte-parole officielle dudit tribunal, Soundes Nouaoui.
Les accusés répondent à plusieurs chefs d’inculpation, concernant la « corruption d’un fonctionnaire public à travers la réception de cadeaux et de privilèges pour lui-même ou autrui, pour un fait lié à sa fonction, la facilitation d’une affaire liée aux spécificités de sa fonction, contravention aux procédures en vigueur pour tirer un bénéfice et porter atteinte à l’administration, faux et usage de faux, falsification de documents », etc.
Après des interrogatoires ayant touché 11 prévenus et 11 personnes en état d’arrestation, il a été décidé de laisser certaines personnes en état de liberté, soit un ancien gouverneur (de 2011 à Mars 2014), un ancien Secrétaire général, un chef de circonscription de la Manouba à la retraite, outre les membres du syndicat régional du taxi collectif.
Les interrogatoires des suspects en état de liberté reprendront ce mardi, et concernent entre autres un ancien secrétaire général et des employés du gouvernorat, ainsi que des personnes ayant bénéficié de licences.