En octobre dernier, une note intitulée « Évolution des inégalités sociales dans un contexte marqué par les effets de la covid-19 et de la hausse des prix » du Haut-Commissariat au Plan (HCP) estimait qu’en 2022, que près de sept années de progrès vers l’élimination de la pauvreté et de la vulnérabilité avaient été perdues et que le Maroc était revenu au niveau de 2014.
Le HCP révélait qu’environ 3,2 millions de personnes supplémentaires avaient basculé dans la pauvreté (1,15 million) ou dans la vulnérabilité (2,05 millions) sous les effets combinés de la crise sanitaire liée au covid-19 et de l’inflation. Au bonheur de la mendicité qu’elle soit volontaire ou non, pourrait-on oser.
Au Maroc, cette « profession » lucrative est du domaine de « l’industrie » lourde de l’informel. D’où cette pensée envers une grande dame du paysage politique et social du pays Nouzha Skalli, qui alors ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité avait estimé le « chiffre d’affaires » annuel de la mendicité à 27 milliards de dirhams et envisageait même de la taxer.
Cela dit, et face à ce fléau grandissant, les citoyens ont dernièrement lancé une campagne sur les réseaux sociaux contre la mendicité dans les rues marocaines.
La loi pénale marocaine criminalise la mendicité et punit même d’ » un emprisonnement d’un mois à six mois quiconque dispose des moyens de subsistance ou a pu obtenir du travail »