Initialement prévu le lundi 26 juillet, l’examen du dossier de Khadija, « la fille aux tatouages », a été reporté au 19 septembre prochain par la Cour d’appel de Beni Mellal. Dans cette affaire, 12 individus sont poursuivis pour « viol, enlèvement, séquestration, tatouages et traite d’êtres humains ». Le report du procès en appel par la Cour d’appel est dû à l’absence des avocats de trois accusés, même si tous ceux poursuivis en état d’arrestation dans ce dossier étaient présents, selon le site alyaoum24.com. En septembre 2021, la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Beni Mellal avait condamné 11 des accusés à 20 ans de prison chacun, le mis en cause mineur à trois ans de prison, et deux autres accusés poursuivis en état de liberté à 2 ans de prison ferme et à un an avec sursis.
Pour avoir, en août 2018, séquestré, violé, torturée et tatoué de force Khadija, une jeune fille âgée de 17 ans, les accusés ont été condamnés, en plus de leurs peines de prison, à verser 200 000 dirhams comme indemnisation à la victime. Le procès a duré trois ans. Le calvaire de la jeune Khadija, deux longs mois.
Son témoignage poignant a suscité l’indignation et la mobilisation de tous pour que justice soit rendue. Le soulèvement populaire contre les atrocités subies par cette jeune fille s’est fait à travers #JusticePourKhadija et #NousSommesTousKhadija. En août 2020, Khadija a été placée en détention à la prison locale de Beni Mellal pour son « implication dans une affaire de vol et de constitution d’une bande criminelle ».