La justice marocaine a décidé de poursuivre 65 migrants, en majorité des Soudanais pour avoir participé à la tentative de passage en force meurtrière vendredi dans l’enclave espagnole de Melilla depuis le Maroc, a-t-on appris auprès de la défense. Le parquet du tribunal de première instance de la ville marocaine de Nador, limitrophe de Melilla, a inculpé 37 migrants pour « entrée illégale sur le sol marocain », « violence contre agents de la force publique », « attroupement armé » et « refus d’obtempérer », a déclaré à l’AFP leur avocat, Khalid Ameza. Un deuxième groupe, composé de 28 migrants, sera jugé en outre pour « participation à une bande criminelle en vue d’organiser et faciliter l’immigration clandestine à l’étranger », a ajouté Me Ameza.
L’avocat a précisé que la majorité des accusés étaient originaires du Darfour, dans l’ouest du Soudan, en proie à une grave crise alimentaire et où de récentes violences ont fait plus de 125 morts et provoqué le déplacement de 50.000 personnes. D’autres sont Tchadiens et Maliens, un est Yéménite. La défense a demandé la liberté conditionnelle pour l’ensemble des inculpés mais le parquet a rejeté cette requête « compte tenu de la gravité des faits qui leur sont reprochés », a expliqué l’avocat.