Le président de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun, a affirmé que sa dernière rencontre avec le président de la République, Kaïs Saïed, remontait à près d’un an.
Dans une interview accordée au quotidien Al Maghreb dans son édition du samedi 2 septembre 2021, Nabil Baffoun a précisé que le président n’a pas demandé de rencontrer les membres de l’ISIE.
En réponse aux critiques adressées par le président de la République durant son entretien avec le président de la Cour des comptes, Nejib Ktari, du 30 septembre 2021, Nabil Baffoun a assuré que l’Isie reste attachée à son indépendance.
« L’instance n’est pas seulement un organe technique qui se contente de préparer les urnes, de les ouvrir et de calculer les résultats. Elle est, également, considérée, selon l’article 125 de la constitution, comme l’un des piliers de la démocratie, et elle est tenue de la protéger en vertu de la constitution… Nous avons constaté une possible déviation du processus démocratique et nous avions le devoir d’expliquer notre position… C’est pourquoi j’ai déclaré que les élections ou les référendums anticipés doivent avoir lieu dans le cadre du respect de la loi et de la légalité », a-t-il dit.
Nabil Baffoun a considéré que l’Isie ne doit pas être soumise. L’importance et la force de l’instance sert l’intérêt de tous, selon lui.
Il a, également, affirmé que l’instance a garanti à Kaïs Saïed, candidat à la présidence et aux chances minimes, de se retrouver au palais de Carthage. « L’ISIE n’a perturbé aucun des candidats, ni pendant la période de dépôt des candidatures, ni pendant la période d’acceptation des recommandations, ni pendant la période d’annonce des résultats… L’ISIE a stoppé plusieurs candidats qui étaient au pouvoir alors qu’ils s’apprêtaient à exploiter les ressources de l’État aux profits de leurs campagnes électorales », a-t-il expliqué.
« L’instance doit être une institution forte et qui n’hésite pas, ceci afin de garantir les droits de tous et d’assurer l’égalité des chances en ce qui concerne les élections et les référendums dans les limites de la loi », a poursuivi le président de l’ISIE.