Radios, télévisions, journaux, une actualité chasse l’autre, une guerre aussi. A la « Une », c’est depuis vendredi la guerre entre Israël et l’Iran engagée par Benjamin Netanyahou. Déclassée, l’Ukraine malgré les efforts de Zelensky, officiellement dégradé en « front secondaire » comme Gaza. Mais la mort ne s’arrête pas, les Gazaouis tombent toujours sous les balles plus que les Israéliens sous les missiles iraniens. Tués en attendant, en espérant de l’aide alimentaire distribuée par la « Fondation humanitaire pour Gaza », organisation dirigée par un sioniste messianique américain aussi suprémaciste que les Ben Gvir et Smotrich, assistée par des mercenaires américains et des gangsters locaux. Son patron, le pasteur évangélique Johnnie Moore, est favorable à l’expulsion des habitants de l’enclave pour la transformer en « riviera ».
Gaza ne fait plus directement partie de l’actualité « chaude », la mort y devient banale. On « montre » davantage les manifestations propalestiniennes qui se multiplient notamment en France ou les marches, Soumoud partie de Tunis et bloquée à Syrte en Libye, ou Global March Together arrêtée en Egypte.
Il faut, évidemment, suivre avec attention cette guerre israélo-iranienne qui peut être lourde de conséquences, mais le monde ne doit pas oublier Gaza qui souffre et que Tsahal veut rendre inhabitable.
Ne pas oublier non plus la Cisjordanie qui a tendance à « passer sous les radars ». Vendredi, l’armée israélienne a annoncé un blocus total sur toutes les villes palestiniennes « jusqu’à nouvel ordre ». Selon les informations de la presse, cela « fait suite à une évaluation sécuritaire ». En parallèle, la mosquée Al-Aqsa a été fermée. De plus, les colons armés par Ben Gvir, soutenus par l’armée continue de détruire des villages palestiniens, de s’emparer des terres et d’établir des « avant-postes » qu’ils transformeront en colonies.
L’armée israélienne a par ailleurs remonté ses niveaux d’alerte le long de toutes les frontières. A celle avec le Liban, « des troupes sont mobilisées pour se défendre ou attaquer si nécessaire », rapporte le Times of Israel.
Ne pas oublier.