Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé ce vendredi 11 août « ses vives préoccupations » sur « la détérioration des conditions de détention » du président élu nigérien Mohamed Bazoum, jugeant « inadmissible » son traitement par la junte militaire qui l’a renversé le 26 juillet. Le dirigeant a aussi exprimé son « ferme soutien » aux décisions prises jeudi par la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest, concernant la mobilisation d’une force armée pour « restaurer l’ordre constitutionnel » au Niger.
Le sort du président Bazoum préoccupe aussi Bruxelles, qui dénonce une « détérioration des conditions de détention » du président élu nigérien. L’homme politique et sa famille « seraient, selon les dernières informations, privés de nourriture, d’électricité et de soins depuis plusieurs jours », a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell. « Rien ne permet de justifier un tel traitement », ajoute-t-il. Il réclame « leur libération immédiate et sans condition ».
Si la Cédéao a décidé de déployer sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel, le président de la Commission de la Cédéao, Omar Touray, n’a pas précisé le nombre d’hommes constituant cette force, leurs pays d’origine et leur localisation actuelle. Le responsable, par ailleurs, a réaffirmé « l’engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques ». La France et les Etats-Unis ont fait savoir qu’elle soutenait « l’ensemble des conclusions » de la Cédéao.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest se réuniront samedi au Ghana.